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L'histoire de la SM: |
L'histoire de la SM: |
En 1970 après la disparition des FACEL-VEGA, DELAHAYE
et DELAGE, le créneau des voitures de luxe françaises reste
vacant. Citroën envisage alors de conjuguer confort et performances, c'est
ainsi que n'acquit l'idée d'élaborer avec Maserati un coupé digne des plus
prestigieuses voitures de l'époque. |
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Citroën de son côté construisit la voiture
en 18 mois, un véritable tour de force pour le bureau d'étude français.
Du côté transalpin, 2 mois furent nécessaires pour extrapoler du V8
de la maserati Indy un V6 capable d'emmener la SM à plus de 200 km/h. |
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Le moteur fut longuement testé sur des prototypes de DS raccourcis et
élargis qui ne laissaient pas indifférents les curieux qui, de toute façon
ne pouvaient observer longtemps ces bolides car leur vitesse étant, ils
ne s'offraient pas aux regards indiscrets. Après
avoir longuement tourné sur les routes, le modèle de présérie lui est secrètement
caché dans une ferme des Cévennes, où seront testées ses capacités en compétition. |

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Présentée en Mars 1970 au salon de Genève
la SM fait sensation, son extravagance est telle que lorsqu'au mois
d'Octobre, le salon de Paris ouvre ses portes, la vedette est bien
sûr la SM |
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Dessinée par Mr OPRON et GIRET, la large calandre et
la longueur du capot symbolisaient à eux seul l'esprit de puissance
de la voiture, l'aérodynamisme résulte de recherche très poussées
soit un cx de 0,339.. Les ingénieurs s'appliquèrent à travailler la
surface frontale la plus fine et efficace possible, c'est ainsi que
le bloc avant très élégant était entièrement caréné incluant les blocs
optiques et la plaque de police. |
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Le moteur conçu par Maserati offre 170 ch. Par rapport
à sa cylindrée, la puissance au litre reste très raisonnable dans
le but de privilégier la fiabilité, l'avenir parlera autrement. |
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Néanmoins, le succès ne se fait pas attendre, 900 sont produites au quai
de Javel là-même où est construite la DS, 5000 sortiront en 1971 pour ensuite,
ne cesser de chuter. En effet, les premiers utilisateurs essuieront les
plâtres, beaucoup s'interrogeaient sur la conception du moteur, l'absence
de tendeur (fiable) sur la chaîne primaire de distribution provoqua de gros
ennuis, sur les chaînes secondaires, les tendeurs n'étaient pas hydrauliques,
il était nécessaire de les retendre périodiquement. |
Des problèmes de démarrage à froid affectèrent principalement le modèle
à carburateurs, ils suffisait de pomper sans toucher au starter. Les surrégimes
moteur n'étaient pas du goût des soupapes qui frappaient volontiers les pistons.
Sur longs parcours à vive allure, l'aiguille du thermomètre avait tendance
à approcher de la zone rouge, en fait l'air chaud restait prisonnier sous
le capot. |
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Moins grave mais tout de même pénalisant pour une voiture
destinée aux grands parcours, le coffre ne reçu pas que des éloges,
en effet, la roue de secours occupait un volume trop important. L'esthétique
de la partie arrière paraissait plus complexe que l'avant mais cela
reste une histoire de goût. Par rapport à l'encombrement de la voiture,
l'habitabilité des places arrières était plutôt restreinte. |
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Sa complexité technique effrayait les garagistes qui fuyaient
le capot ouvert d'une SM, en réalité, il semble que le réseau de la
marque n'ait pas formé de personnel pour l'entretien de la belle.
Ce qui n'arrangeait pas les ventes était également le comportement
de certains vendeurs qui, plutôt habitués à vendre des DS hésitaient
à reprendre une grosse berline voir même une Porsche pour vendre
une SM. Malgré cela, la voiture offrait au conducteur d'immenses joies
d'être derrière le volant car quelles que soient les conditions météorologiques
et la vitesse à laquelle on roulait, la SM restait imperturbable. |
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Son équipement très complet permettait de rouler plusieurs heures sans
ressentir de fatigue, on s'habituait à sa direction à rappel asservi, à
sa commande de freinage comme celle de la DS de type champignon. En option
on pouvait disposer de la climatisation, de l'intérieur cuir, des vitres
teintées, des antibrouillards et de la radio. |
Le modèle évolua peu durant ses six années de production, en juillet 1972,
l'injection fit son apparition, la voiture gagna en souplesse d'utilisation,
les démarrages ne posaient plus de problèmes mais des fuites sur le circuit
d'essence engendrèrent de nombreux incendies. |
De nombreux passionnés de la SM firent en sorte de réveiller l'intérêt
du public pour la SM en proposant comme CHAPRON un modèle à 4 portes et
un cabriolet. Heuliez ne proposa qu'un dessin de SM à 4 portes dont
la ligne était très réussie. Malheureusement, le réseau Citroën ne suivi
pas et la SM mourut en septembre 1975 victime de sa fiabilité moteur hasardeuse
et de son prix. |
Un homme ingénieux proposa de fiabiliser le V6 de la SM et également
de lui construire un turbo-diesel , plusieurs centaines de SM sont sorties
de ses ateliers pour le plus grand bonheur de ses clients. |
Aujourd'hui, la SM est devenue fiable, les spécialistes corrigent
ses défauts de jeunesses sans oublier les conseils pour lui assurer
une longévité digne des meilleures. Nombreux sont les passionnés
qui admirent cinquante ans après sa sortie la SM qui dans toute l'histoire
automobile restera une vitrine technologique et esthétique. |
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