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La SM à carburateurs de M MALVAT:  
Rendez-vous était pris le 02 février 2002 sous le radieux soleil de notre Normandie. Le but de la visite consistait à recueillir le témoignage de l'heureux propriétaire et de prendre de nombreux clichés de la voiture. M MALVAT vient de faire essayer la voiture à un membre de sa famille, proposition m'est faite de prendre la place du passager avant. Très agréablement surpris et enchanté, j'accepte donc.
Le démarreur lance doucement le moteur que l'on devine d'une confortable cylindrée aux regards des légers balancements précédents son démarrage. La première intervention lors de l'acquisition de la voiture concernait le réglage des carburateurs et la tension des chaînes de distribution, opération réalisée en 1996 par un garage de Saint-Hilaire-du-Harcouët et depuis la voiture tourne toujours comme une horloge, elle affiche aujourd'hui 140 000 km. Tel un chat qui sort de son sommeil, l'avant de la voiture se lève puis l'arrière.
Nous démarrons doucement, le moteur monte très rapidement dans les tours et M MALVAT m'indique qu'à froid si le conducteur ne tempère pas l'ardeur du V6, il court au devant de soucis. La musique du moteur est réellement magique, agréable à souhait, elle n'est en aucun cas envahissante. L'aérodynamique de la SM est le fruit de longues recherches en soufflerie et se montre très silencieuse, admirez les lignes arrières, vraiment superbes n'est-il pas?
Le discours de M MALVAT est très rassurant, l'entretien s'il est bien suivit prouvera que la SM est fiable, seules celles ayant souffert d'un suivi bâclé ou négligé ont connues de gros problèmes principalement au niveau des chaînes de distribution. La vidange du LHM est à effectuée tous les 20000 km, le liquide de refroidissement tous les deux ans.
Le radiateur d'huile nécessite parfois le recours à un bon dépoussiérage tous les 10 000 km certains propriétaires préconisent d'effectuer une ouverture dans le passage de roue dans le but d'optimiser l'évacuation des calories, le V6 ne s'en portera que mieux. Cela fait déjà 10 minutes que nous roulons, la SM fait demi-tour puis s'arrête, "Tiens Eric, ramène la voiture !" Là, je me dis que le confort de la SM est tel que j'ai du m'endormir et que je rêve, mais M MALVAT descend et m'invite à nouveau à conduire la SM.
En 2,8 secondes, mes pulsations cardiaques passent de 70 à 418, ma tension de 14 à 40, ma surprise est telle que les bras m'en tombent, plutôt gênant quand on doit prendre le volant. Je repense principalement à un article de presse où la direction et surtout le freinage étaient mentionnés comme étant très délicats ce qui explique mon inquiétude. J'ouvre donc la porte conducteur, le large ponton latéral donne une impression de sécurité qui se confortera plus tard.
Une fois installé, je constate que le poste de conduite me sied à merveille, toutes les commandes me tombent sous la main, il est vrai que je mesure seulement 1,90 m, même l'emplacement du frein à main si décrié ne me perturbe pas. Sous l'accoudoir dans chaque portière se dissimule une boite à gant qui accueillera sans soucis carton rose et carte grise.
Pour mieux percevoir le coté tactile du freinage, des chaussures souples sont conseillées surtout pour le premier essai. La commande de boite est vraiment agréable et très douce, un léger trou se remarque cependant entre la deuxième et troisième, la cinquième elle, demande de bien décomposer le mouvement. Du coté de la direction, on ne ressent même pas les aspérités de la route mais se montre très précise, on se croirait sur des rails et cet ensemble vous procure un sentiment de sécurité que jusque là je ne connaissais pas.
Nous continuons à discuter, tantôt regardant mon interlocuteur, tantôt le bleu de Bregançon du capot comme l'étaient les SM de la Gendarmerie, au fait, les gendarmes........et là je prends conscience du problème majeur de la SM, douze points sur le permis ce n'est vraiment pas beaucoup, d'ailleurs, si vous avez un jour la chance de croiser une SM, c'est plutôt sous cet angle que vous la verrez le plus souvent. Nous rentrons donc et continuons à discuter de Sa Majesté la SM.
Nous nous attardons sous le capot, même si cela paraît impressionant, il est plus facile d'intervenir dans le compartiment moteur que ne le disent la plupart des gens mais cela est moins évident sur la version à injection, enfin la batterie elle se fait très discrète.
La plupart des éléments hydrauliques offrent une accessibilité relativement aisée, ainsi que l'alternateur et la majeure partie des relais.
La jauge à huile se cache en partie derrière le filtre à air, pour le contrôle de tous les autres niveaux, pas de soucis particuliers, LHM, liquide de refroidissement et lave -glace sont regroupés du coté conducteur.
Soucieux de l'entretien de la belle, M MALVAT est en train de refaire l'étanchéité du coffre. Ce problème est assez fréquent car il concerne les joints du hayon qui parfois se déforment ou sortent de leur logement mais rien de grave. La présence de la roue de secours est un véritable trompe œil, en effet, le coffre peut accueillir sans problème les bagages de quatre personnes.
A gauche du siège conducteur, la commande de réglage en hauteur de la suspension. Cinq niveaux sont possibles, seuls les intermédiaires vous permettront de rouler, les positions extrêmes étant réservées au changement de roue.

N'est-elle pas magnifique? Il est bien évident qu'au volant d'une telle merveille, vous ne passerez pas inaperçu, confort, esthétique, performances et silence à bord, tout les éléments sont réunis pour que vous soyez sous le charme de cette reine de la route.

Je tiens à remercier très chaleureusement M MALVAT pour son accueil et surtout de m'avoir prêté le volant de Sa Majesté, la SM.